Chapitre IV
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Chapitre IV
Montségur, Ariège, France
15 mars 1244 - 19 h 45
Depuis près de quinze jours, le calme avait envahi la place forte de Montségur. Négociée le 2 mars par Pierre-Roger de Mirepoix, la trêve arrivait à son terme. Il s'agissait d'un calme avant la tempête… inéluctable.
- Triste nuit que celle-ci… fit remarquer Bertrand du Congost.
- En effet, aucun secours ne viendra plus, rétorqua son oncle, Raymond de Péreille.
Les deux chevaliers parcouraient inlassablement le chemin de ronde depuis plusieurs jours, attendant un signe, une lueur d'espoir. Les secours tant attendus du comte de Toulouse, voire de l'empereur lui-même ne semblaient plus pouvoir se manifester. La garnison était lasse et de nombreux morts étaient à déplorer parmi les défenseurs du château. La neige tombait et le froid mordant glaçait les visages des rares personnes restées au dehors.
Depuis deux jours, plus de vingt croyants et croyantes avaient demandé à recevoir le consolament, acceptant ainsi leur destinée, aux côtés des évêques cathares Bertran Marty et Raymond Agulher. Ils étaient à présent regroupés dans une grande maison adossée aux murs du château, écoutant le dernier sermon.
- Ainsi, vous ne savez pas que vous êtes temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Mais si quelqu'un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple est saint et c'est vous qui êtes ce temple.
Brillant orateur, Bertran Marty envoûtait l'assistance, captivée par ces paroles du Christ. Plusieurs chevaliers avaient rejoint les rangs de l'assistance.
Bertrand et Raymond de Péreille s'éloignèrent. Ce dernier savait que trois générations allaient disparaître le lendemain dans les flammes : Maquésia Hunaud de Lanta, sa belle-mère, Corba de Péreille, son épouse et Esclarmonde de Péreille, sa fille. Devenues cathares, parfaites hérétiques aux yeux de l'Eglise et de l'Inquisition, elle finiraient dans le bûcher dressé au pied de la montagne.
- Quand je repense à notre pays d'Oc, au comté de Toulouse et au bonheur qui régnait ici voici seulement quarante ans, je ne peux m'empêcher de réfléchir au mal qui règne sur terre, repris Raymond de Péreille.
Contournant la machine de jet qui n'avait pas suffit à défendre la forteresse, ils empruntèrent un escalier de bois menant au donjon. Trois étages dominaient l'ensemble fortifié. Une partie du toit avait été endommagée par les boulets lancés par les attaquants mais la salle principale du château restait utilisable. Ils entrèrent dans la pièce. Dans la cheminée, se consumait du bois dont les flammes rougeoyaient mais n'arrivaient pas à réchauffer la vaste salle voûtée. Quatre personnes semblaient attendre le maître des lieux, Amiel Aicart, Peytavi, Hugon et Alazaïs. Elles portaient l'habit sombre, la capuche baissée dans le dos. Trois d'entre eux, les trois hommes, étaient cathares. Depuis son arrivée au château, quelques mois auparavant, Alazaïs était restée en retrait de la communauté cathare, affichant un respect mais également une certaine distance. Avait-elle adopté les croyances cathares ?
[...]
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"Et de IV !"
15 mars 1244 - 19 h 45
Depuis près de quinze jours, le calme avait envahi la place forte de Montségur. Négociée le 2 mars par Pierre-Roger de Mirepoix, la trêve arrivait à son terme. Il s'agissait d'un calme avant la tempête… inéluctable.
- Triste nuit que celle-ci… fit remarquer Bertrand du Congost.
- En effet, aucun secours ne viendra plus, rétorqua son oncle, Raymond de Péreille.
Les deux chevaliers parcouraient inlassablement le chemin de ronde depuis plusieurs jours, attendant un signe, une lueur d'espoir. Les secours tant attendus du comte de Toulouse, voire de l'empereur lui-même ne semblaient plus pouvoir se manifester. La garnison était lasse et de nombreux morts étaient à déplorer parmi les défenseurs du château. La neige tombait et le froid mordant glaçait les visages des rares personnes restées au dehors.
Depuis deux jours, plus de vingt croyants et croyantes avaient demandé à recevoir le consolament, acceptant ainsi leur destinée, aux côtés des évêques cathares Bertran Marty et Raymond Agulher. Ils étaient à présent regroupés dans une grande maison adossée aux murs du château, écoutant le dernier sermon.
- Ainsi, vous ne savez pas que vous êtes temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Mais si quelqu'un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple est saint et c'est vous qui êtes ce temple.
Brillant orateur, Bertran Marty envoûtait l'assistance, captivée par ces paroles du Christ. Plusieurs chevaliers avaient rejoint les rangs de l'assistance.
Bertrand et Raymond de Péreille s'éloignèrent. Ce dernier savait que trois générations allaient disparaître le lendemain dans les flammes : Maquésia Hunaud de Lanta, sa belle-mère, Corba de Péreille, son épouse et Esclarmonde de Péreille, sa fille. Devenues cathares, parfaites hérétiques aux yeux de l'Eglise et de l'Inquisition, elle finiraient dans le bûcher dressé au pied de la montagne.
- Quand je repense à notre pays d'Oc, au comté de Toulouse et au bonheur qui régnait ici voici seulement quarante ans, je ne peux m'empêcher de réfléchir au mal qui règne sur terre, repris Raymond de Péreille.
Contournant la machine de jet qui n'avait pas suffit à défendre la forteresse, ils empruntèrent un escalier de bois menant au donjon. Trois étages dominaient l'ensemble fortifié. Une partie du toit avait été endommagée par les boulets lancés par les attaquants mais la salle principale du château restait utilisable. Ils entrèrent dans la pièce. Dans la cheminée, se consumait du bois dont les flammes rougeoyaient mais n'arrivaient pas à réchauffer la vaste salle voûtée. Quatre personnes semblaient attendre le maître des lieux, Amiel Aicart, Peytavi, Hugon et Alazaïs. Elles portaient l'habit sombre, la capuche baissée dans le dos. Trois d'entre eux, les trois hommes, étaient cathares. Depuis son arrivée au château, quelques mois auparavant, Alazaïs était restée en retrait de la communauté cathare, affichant un respect mais également une certaine distance. Avait-elle adopté les croyances cathares ?
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